Le découragement se manifeste de manières fort diverses : parfois il est le résultat de longues périodes d'échecs, la constatation que le succès est constamment remis à plus tard, et parfois au contraire, il s'abat comme une masse après un épisode cataclysmique que l'on percevra comme irréparable.
Certains y sont plus résistants quie d'autres, certains se ressaisissent assez vite alors que d'autres seront définitivement brisés mais, en fin de compte, rares, très rares sont ceux qui en sont totalement à l'abri.
Il peut paraître étonnant de constater que, même à des époques assez reculées, évoluant dans des contextes et des systèmes de pensée forcément très différents des nôtres, l'être humain réagissait de la même manière. Si on lit (ou si on relit !) les auteurs et les historiens latins - César, Tacite, Suétone, Ammien Marcelin - ou grecs - Thucydide, etc., on retrouve souvent un fait qui m'avait frappé dans son horreur et sa tristesse : les soldats vaincus, qui s'étaient battus comme des loups dans des conditions effrayantes devenaient immédiatement amorphes et soumis dès lors qu'ils étaient pris et conduits en esclavage. D'après tous ces auteurs, la métamorphose était presque immédiate, la résignation totale.
L'Europe de l'ouest, où nous vivons, est en ce moment exempte de telles tragédies et pourtant le découragement est omniprésent, qu'il se manifeste par un renoncement général, un déni de tout ce qui dérange ou une fuite crispée dans des habitudes absurdes.
Toutes ces réflexions n'ont de raison d'être que si nous précisons notre position à ce sujet : tôt ou tard, nous sommes tentés de baisser les bras, ou même de capituler... A la suite de quoi ? Pour quelle raison ? Mais la question importante, la question finale est : allez-vous baisser pavillon une fois pour toutes ?...
Ou allez-vous réagir ? Et ça prendra combien de temps ?
C'est la question que je vous pose !
A bientôt !
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