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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

vendredi 26 février 2016

L'INTELLIGENCE NE SE DEVELOPPE QUE LA OU IL Y A CHANGEMENT - ET LA OU IL Y A DANGER

Le danger est une expérience profonde. Pas toujours agréable, mais profonde. Il est par nature lié au changement et c'est pourquoi on a presque toujours tendance à se maintenir fermement sur ce que l'on connaît plutôt que de changer et de se diriger vers quelque chose de radicalement différent.

Un mode de vie protégé, stable, dans lequel on se sent en sécurité est évidemment propre à séduire, - on ne construit pas de maisons sur les volcans - mais au prix de quelles conséquences ?
Tant qu'il n'y a pas de souffrance, il n'y a pas d'évolution. En effet, il n'y a aucune raison d'évoluer si tout va bien. Pas d'évolution, donc pas de développement. Et ceci concerne aussi l'intelligence. Sans être trop méchant, on peut constater le fait chez ceux qui ont réussi à se mettre durablement à l'abri.

Heureusement pour l'espèce (pas pour les individus !) la nature veille et elle n'est pas très charitable, et elle se chargera vite de faire souffrir ceux qui se seront engourdis au point de perdre tout sens du danger. Ceux qui seront trop dégénérés pour se ressaisir et évoluer, risquant fort d'être éliminés pour laisser leur place à d'autres. La nature fonctionne ainsi. Pour les individus et pour les groupes.

Se mettre à l'abri du danger comporte donc ses effets pervers, mais perdre la notion même du risque sera sans doute encore pire. On parle souvent de "sentiment d'insécurité", mais le "sentiment de sécurité", forcément illusoire, ne peut mener qu'à des résultats encore plus désastreux.

Tout évolue, rien n'est stable et le péril est partout. La réponse ne peut être que dans l'éveil de la conscience, dans la réactivité de la perception.

Il semblerait que ce soit ainsi que se développe l'intelligence.

mercredi 17 février 2016

NE COMPTEZ PAS TOUJOURS SUR LES AUTRES

La solidarité fait partie de ces qualités - on devrait dire ces attitudes - qu'on qualifie tout simplement d'admirables quand on en voit la manifestation chez l'animal ou chez l'homme. Il est vrai aussi qu'aucune société humaine ne peut se maintenir en vie si elle est composée d'individualistes ou de "citoyens du monde".

Pour être bref, nous sommes bien obligés de compter sur la solidarité de nos semblables. Mais il y a des limites à tout et on pourra rappeler le fameux "aide-toi, le ciel t'aidera".

On peut voir qu'il y a beaucoup de manières de tomber - de manière insidieuse - dans ce travers (dans ce panneau !) consistant à remettre son destin dans les mains des autres. Des exemples ? Regardez le piéton qui, au moment de traverser, regarde si le feu vert est pour lui, mais n'a pas un regard pour la voiture qui arrive. Il se croit protégé par son bon droit ! De même celui qui se démolit méthodiquement à coup de boissons alcoolisées quotidiennes, en petite ou en grande quantité : il compte sur le corps médical, c'est-à-dire les finances publiques, ainsi que sur la sollicitude de ses proches restés en bon état.

Que celui qui compte toujours sur les autres soit un égoïste, c'est certain, mais en tous cas c'est quelqu'un qui vit sur un pari risqué ! On se doute de la suite. 

Dans votre entourage, combien connaissez-vous de gens qui apprennent à se défendre (et à défendre les autres par solidarité...) ? Ou même qui s'apprêtent à le faire ? Beaucoup trop peu, et ils invoquent pour se justifier des quantités de raisons qui ne leur font pas honneur. Dans ce même état d'esprit, on se promènera avec les écouteurs sur les oreilles ou on se concentrera sur son "smartphone" (smart !!! ) sans tenir le moindre compte du danger.

Si vous pratiquez un art martial, on trouvera tout à fait normal que vous voliez au secours de ceux qui se sont mis dans une sale histoire, généralement par étourderie et imprévoyance. Mais bien entendu, il est hors de question que ceux-là pratiquent eux-mêmes ou qu'ils contribuent d'une quelconque manière à la sécurité ambiante.

Le tableau est clair : on se sent protégé par son "bon droit", on exige protection, on ne fait aucune démarche pour se prendre en charge, et de toutes façons on n'y pense même pas.



Mais ces gens-là, on a beau être bienveillant par nature, on s'en lasse... 

A bientôt !