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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

jeudi 5 février 2015

SRI AUROBINDO

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Sri Aurobindo, on pourra rappeler qui était ce yogi, précédant Gandhi d'une quinzaine d'années dans son rôle clef pour l'indépendance de l'Inde, qui a laissé une oeuvre littéraire d'une très haute spiritualité et a fondé Auroville, près de Pondichéry.

Le contexte de l'époque était particulièrement violent, jusques et y compris au départ des Anglais et à la partition de l'Inde débouchant sur la naissance du Pakistan. Il m'a semblé intéressant de mettre en lumière l'opinion de celui qu'on considère comme un des phares de la spiritualité de l'Inde contemporaine au sujet de la guerre et de la violence.
"La guerre et la destruction sont un principe universel qui gouverne non seulement notre vie purement matérielle ici-bas, mais même notre existence mentale et morale. Il est évident, pratiquement, que dans sa vie intellectuelle, sociale, politique et morale, l'homme ne peut pas faire un pas en avant sans une bataille ; une bataille entre ce qui existe et qui vit, et ce qui cherche à exister et à vivre, et entre tout ce qui se trouve derrière l'un et l'autre. Il est impossible, du moins en l'état actuel de l'humanité et des choses, d'avancer, de grandir, de s'accomplir et, en même temps, d'observer réellement et absolument le principe d'innocence que l'on nous propose comme la règle de conduite la meilleure et la plus haute. Nous emploierons seulement la force d'âme et ne détruirons jamais par la guerre, ni même par la violence physique pour nous défendre ? Très bien, mais en attendant que la force d'âme soit efficace, les forces démoniaques dans les hommes et dans les nations écrasent, démolissent, massacrent, brûlent et violent comme nous le voyons aujourd'hui ; elles pourront alors le faire tout à leur aise et sans obstruction ; et vous aurez peut-être causé la destruction d'autant de vies par votre abstention que d'autres par leur violence... Il ne suffit pas d'avoir les mains propres et des âmes sans taches pour que la loi de la bataille et de la destruction disparaisse du monde. Il faut d'abord que ce qui est à leur base disparaisse de l'humanité. L'immobilité et l'inertie qui refusent de se servir des moyens de résistance au mal ou qui sont incapables de s'en servir n'abrogent pas la loi, encore moins. En vérité l'inertie fait beaucoup plus de mal que le principe dynamique de la lutte qui, au moins, crée plus qu'il ne détruit. Par conséquent, si l'on regarde le problème de l'action individuelle, s'abstenir de la lutte sous sa forme physique la plus visible et de la destruction qui l'accompagne inévitablement vous donne peut-être une satisfaction morale mais laisse inaboli le DESTRUCTEUR DES CREATURES."
Sri Aurobindo, "Essais sur la Gîtâ"

A bientôt...