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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

dimanche 18 mai 2014

MALHEUR A L'HOMME SEUL *

* Vae Soli (Ecclesiaste, IV.10)

La perpétuation de notre espèce est basée sur la coopération. Il suffit de voir la puissance et l'efficacité des trusts et des lobbies et notre vulnérabilité en tant que personne isolée pour avoir une idée de ceux qui survivront.

Eh bien, malgré tout, il y a encore de joyeux naïfs qui rêvent de réussir seuls, sans rien devoir à personne. Le plus ahurissant est qu'ils sont nombreux ainsi, tout en redoutant la puissance des groupes organisés. Très nombreux...

Il y a deux sentiments souvent liés à ce fantasme du self-made-man : se sentir trop supérieur pour perdre son temps et son énergie à collaborer avec des minables, ou bien au contraire se juger trop médiocre pour espérer présenter un quelconque intérêt dans une action commune.

Il y a aussi, bien sûr, les gros malins qui ont pris l'habitude de se servir de ce que d'autres réalisent par leurs efforts, mais sans mettre la main à la pâte, on s'en doute ! On appelle ces gens des parasites et nous en connaissons tous. Il faut remarquer qu'il existe dans le monde animal des espèces parasites, certes, mais elles vivent en général au détriment d'espèces autres que la leur. Je n'irai pas jusqu'à dire que chez nous les parasites se considèrent comme étant d'une autre espèce, mais le moins qu'on puisse dire est qu'il ne faut pas trop se laisser approcher par eux.

Il est essentiel de repérer les parasites et de les éloigner. Mais il faut être tout aussi attentif à ne pas en être un soi-même car, outre que cela dénote une attitude infecte, il y a de fortes chances de se faire repérer et rejeter. Aucune entreprise ne peut survivre à la présence des parasites.

Pour en revenir à ceux qui se sur-estiment ou se sous-estiment, ni l'une ni l'autre de ces positions, au demeurant nécessairement fausses, ne justifient la non-coopération à une oeuvre commune : dans un organisme constitué, la défection d'un seul pénalise l'ensemble. La défection d'un seul...

Et si le véhicule marche mal, tous ses occupants arriveront fatigués et en retard.

dimanche 4 mai 2014

EXTREMISME

Les pratiquants d'arts martiaux japonais, quand ils ont la curiosité de lire les écrits des anciens maîtres, sont souvent surpris devant l'insistance des classiques sur la nécessité de l'extrémisme.

Comme il s'agit là d'un mot piégé (encore un, décidément...), il va provoquer des réactions automatiques de rejet, et on aura bien du mal à en débattre sereinement, en comparant les arguments. La plupart de ceux avec qui vous en parlerez ne démordront pas de leurs clichés : "Je suis contre tous les extrêmes". Il est vrai que quand on a des certitudes, il n'est nul besoin d'arguments !

On notera quand même une exception pour le "sport extrême" qui, lui, est l'objet de toutes les louanges. Allez comprendre !

Eh bien, à ceux-là qui préfèrent la modération, je m'amuserai à poser quelques questions. Par exemple :

- Comment vas-tu ?
- Mmm, moyen...
- Et ton boulot ?
- Moyen aussi...
- Bon, tant qu'on a la santé !
- Justement, ça va pas très fort.
- Je vois... Tes amours ?...
- Tout ça c'est pareil, très très moyen... 

On voit qu'à force d'être "moyen" l'ensemble est assez désastreux. Si vous poussez un peu les choses, vous constaterez que tous ces somnambules aux réponses stéréotypées sont pourtant assez incohérents. Ils préfèrent :
  • une épouse extrêmement fidèle plutôt que moyennement
  • voyager dans un avion extrêmement bien entretenu avec un pilote extrêmement bien formé
  • avoir affaire à des commerçants extrêmement honnêtes
  • se faire opérer par un chirurgien extrêmement compétent 
 
    La liste n'a pas de fin.
    Il ne faut pas oublier non plus la délicatesse et le sens de la nuance : on peut être extrêmement délicat ET extrêmement nuancé...
     


    Il existe en Inde une des plus anciennes religions du monde : le JAÏNISME. La non-violence des jaïns est telle qu'ils portent un léger tissu sur le nez et la bouche de peur de tuer un moucheron en l'avalant par mégarde, ils balaient le sol devant eux pour éviter de marcher sur un être vivant, etc. (1) 

    Symbole du jaïnisme
    (au centre l'inscription
    "non violence")
    Eh bien, si nous n'avions chez nous que les extrémistes de pareils extrémistes, nous pourrions dormir tranquilles non ?

    Vous qui habitez Bordeaux, peut-être aimeriez-vous connaître le sort des modérés pendant les périodes où la violence se déchaîne ? Alors allez voir place des Quinconces et regardez bien autour de vous, voire vers le ciel, pourquoi pas... Et méditez.


    A bientôt !
    ___________________________

    (1) C'est aux jaïns que le bouddhisme, bien plus tard, a emprunté cette idée de non-violence, ainsi que Gandhi, bien que de manière plus schématique..