Tout ce que nous percevons comme une réalité n'existe tout simplement pas.
Nos organes des sens, puis notre cerveau transforment en images intelligibles ce qui est "seulement" un train d'ondes. Et une onde est un rythme, même si nous ne pouvons pas la percevoir comme telle. Nous pouvons percevoir un rythme dans un son, dans un mouvement, mais c'est à peu près tout. En fait, même les objets en apparence inertes, qui sont pourtant la manifestation des ondes qui les composent, nous paraissent désespérément inertes. C'est le cas des minéraux par exemple.
Nous pouvons pourtant aller plus loin. Il faudra pour cela libérer une acuité sensorielle, une sorte d'intuition qui nous permettra, ans une certaine mesure, de ressentir le rythme de tout ce qui nous entoure. Ce sera le mouvement d'un être vivant, bien sûr, mais aussi d'un objet immobile : un paysage, un arbre, un bâtiment, une pièce meublée ou non...
Un combattant s'efforcera d'en prendre la mesure.
Les rythmes musicaux sont les plus faciles à ressentir. Nous savons que les tambours de guerre dirigeaient et dynamisaient les batailles, que l'ennemi vainqueur défilait dans la ville vaincue, musique en tête et tambour battant. Le message était clair. Le message est même si clair dans la mémoire collective que certains adversaires n'attendent même plus d'avoir notre capitulation pour nous infliger le tempo de leurs percussions jusqu'au milieu de nos villes, nos villages, nos maisons.
Ce n'est sans doute pas par hasard que la Russie Soviétique interdisait totalement l'écoute des rythmes américains jusqu'à au moins 1975.
De par son passé, ses traditions et son éducation, chaque combattant suit sa propre musique, celle de son peuple, de ses ancêtres.
Nous étudions le karate, issu de la pensée japonaise et peut-être éprouvez-vous une impression de "déjà-vu" en écoutant et en voyant leurs tambours.
Nous pouvons, bien sûr, avoir des amis dans chaque peuple, mais aussi des ennemis.
Écoutons leurs tambours et peut-être comprendrons-nous mieux leur conception du combat. Elle est souvent visible à travers leurs rythmes.
Écoutons leurs tambours et peut-être comprendrons-nous mieux leur conception du combat. Elle est souvent visible à travers leurs rythmes.