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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU"

mercredi 20 novembre 2013

L'ART DE L'ESQUIVE

Du point de vue du karaté, et d'ailleurs, de tous les arts martiaux, l'esquive n'est pas une fin en soi mais un moyen de vaincre.

Il s'agit, en fait, de ne pas opposer la force à la force, mais de faire en sorte que vos adversaires puissent faire ce qu'ils veulent et que ça ne leur serve à rien.

Pour parvenir à ce résultat, il faut une grande maîtrise de ses réflexes physiques et émotionnels car, dans le feu de l'action, on peut avoir tendance à s'opposer (ce qui revient à relever un défi), pour se prouver que l'on est le plus fort, ou bien à tenter de refuser le combat dans une sorte de fuite. Ce sera suivant la personnalité de chacun.

Or, l'esquive n'est ni l'un ni l'autre. Un excellent exemple nous est donné par le matador (le "tueur") dans l'arène. Il n'opposera bien sûr pas sa force à celle du taureau, et pourtant il va gagner. Ce que l'on appelle la "suerte de muerte" va durer environ cinq minutes. On remarquera que l'animal est bien plus fort, mais c'est lui qui répond aux défis, et pour couronner le tout, il ne sait pas esquiver. Résultat...

Toutefois, si l'on compare encore, l'attaque à l'épée du matador doit être parfaite. Sinon...

Ce que l'on observe en terme d'esquive dans le monde animal est bien sûr conforme aux règles de la nature et s'applique à tous les cas, pas forcément physiques, d'affrontements de la vie courante.

Ne croyons surtout pas que l'on peut faire de l'esquive une méthode à part entière. Tout d'abord, si vous n'êtes pas un virtuose de l'attaque, votre esquive risque fort de se faire à contre-temps. Mais encore, il faudra prendre garde à ne pas se complaire dans une attitude défensive : l'esquive est offensive, faute de quoi elle ne fait qu'établir un statu quo, dans le meilleur des cas. Et si votre mental est principalement axé sur la défense, vous perdrez l'avantage de l'initiative.

Et, de manière générale, n'oubliez pas que l'esprit dirige tout.

A tout de suite ;-)


lundi 11 novembre 2013

REPRENEZ CE QUI VOUS APPARTIENT

Lorsqu'on commence à apprendre le karaté, on a généralement l'impression de rajouter des gestes inconnus à nos mouvements habituels. En fait, il s'agit plutôt de gestes oubliés, de gestes négligés, jusqu'à l'abandon pur et simple. Mais on s'aperçoit très vite que le corps est capable de les répéter. En d'autres termes, ces mouvements appartiennent à notre héritage.

Si l'on pousse un petit peu le raisonnement, on se rend compte qu'on ne nous enseigne que ce que nous connaissons déjà...

Mais alors, comment expliquer que ces apprentissages se révèlent parfois si difficiles ? Pour le comprendre, il faut d'abord admettre que nous avons de la même façon oublié, repoussé, découragé nos mouvements spirituels ou émotionnels, sans doute par esprit conformiste mais aussi par paresse, ici physique, là intellectuelle. Tout ce qui n'est pas exercé jour après jour s'étiole et meurt, graduellement mais prématurément, ce qui devrait nous alarmer quelque peu, car si nous nous détruisons physiquement, émotionnellement et intellectuellement, il risque de ne pas rester grand chose...

Avez-vous entendu parler du second principe de thermodynamique ? Pour simplifier, il énonce que dans un système organisé, les éléments qui le composent auront tendance à aller vers le plus grand désordre. Pour contrer cet effet, il faut un apport extérieur d'énergie.

Si je résume - si je ne veux pas devenir une sorte de mort-vivant (regardez autour de vous) - il faudra, grace à un peu d'énergie, récupérer et faire vivre mes capacités physiques et mentales, mon patrimoine, en réapprenant mes gestes. Souvenons-nous quand même que le contenu émotionnel est trop souvent étouffé, pour être présentable. Or, rien ne se fait sans lui, ni sans le mental, ni sans la conscience.

Alors, puisqu'il en est ainsi, reprenons ce qui nous appartient.

mardi 5 novembre 2013

LA RESPIRATION ET LA CONSCIENCE CORPORELLE (2/2)

TAIKAN
Dans la pratique des arts martiaux, la grande affaire, c'est évidemment la victoire. Le combat n'est que le moyen d'assurer cette victoire.

Dans à peu près toutes les civilisations, on s'est efforcé de comprendre ce qui, intérieurement, faisait la différence, c'est-à-dire ce qui faisait que l'un gagnait et pas l'autre, alors que leurs capacités physiques étaient équivalentes. Ou mieux encore, que le plus désavantagé surclassait l'autre...

En fait, l'esprit dirige tout. Mais comment diriger l'esprit ?
Celui qui dirige l'esprit dirige tout. Non seulement dans le combat, mais dans tout ce qui le touche de près ou de loin.

Nous connaissons l'adage : "Pas de pouvoir sans conscience, pas de conscience sans pouvoir". Et c'est à cela que s'adressent les techniques de conscience corporelle (en japonais : tai kan).

Il s'agit de techniques de méditation visant à prendre conscience de tous les éléments de son corps, sur lequel nous aurons donc un pouvoir. Si l'on pousse un peu plus loin, nos pensées, nos états d'âme, nos émotions pourront de la même façon nous obéir.
C'est la clef de la victoire dans tous les domaines.
Mais encore faut-il pratiquer assidûment...

On a du mal à imaginer les capacités développées par une pratique quotidienne de ces techniques : les capacités physiques augmentent, les erreurs de jugement diminuent et la puissance de vie se désinhibe.

Ainsi suit-on la voie des arts martiaux.


La semaine prochaine : "Reprenez ce qui vous appartient"...