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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

dimanche 28 juillet 2013

MON MEILLEUR BILLET A CE JOUR ;-)

 "Accepter l'idée d'une défaite, c'est être vaincu"

Maréchal FOCH

 
Ah ! Vous voyez !...



lundi 22 juillet 2013

ELOGE DE LA PARESSE



La tradition des arts martiaux japonais est profondément imprégnée d’un principe de complémentarité que l’on retrouve dans la théorie du Yin et du Yang. Si on la résume, cette pensée peut s’énoncer ainsi : dans toute force, il y a un peu de faiblesse et inversement. Il y a le chaud et le froid, le jour et la nuit, etc…
 
Et puis, et c’est très important, il y a le travail et les vacances. Et pour que les vacances trouvent leur plein épanouissement, on peut se rappeler que, dans toutes vacances, il y a un peu de karaté !
 
Si on applique ce principe qui veut que l’on se repose pour être meilleur, et compte tenu qu’il n’est pas toujours facile de s’entraîner sur son lieu de vacances, il suffira d’y penser, de vivre dans l’esprit adéquat, pour que les forces de l’hiver se transforment tranquillement en une série de progrès que nous exprimerons à notre retour.
 
Toute la nature fonctionne ainsi, qu’on le veuille ou non, et la vie elle-même, autour de nous, se manifeste dans un système d’alternance en plus des complémentarités. Par exemple, il y a le soleil et la lune en plus de haut-bas, homme-femme, etc…
 
Vous pensez que je m’efforce de justifier la paresse ? Eh bien, c’est exactement cela ! Car cette paresse a un rôle indispensable à jouer. Sans repos, pas de vie.
 
Et je m’en apercevrai car vous aurez progressé quand je vous retrouverai.


                                                                                                      A très bientôt donc.


lundi 15 juillet 2013

LE DIVIN PYTHAGORE


"Délaisse les grandes routes, prends les sentiers"

Pythagore                                           
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La plupart des gens jugent selon des idées préconçues, sans même songer à faire l'expérience, ou au moins à prendre les renseignements contradictoires. La tendance à imiter, qui est le contraire de la créativité, peut ressembler à une démarche de facilité : en faisant comme tout le monde on se sent sans doute plus à l'abri des mauvaises surprises. Voire...

Les pratiquants d'arts martiaux ne sont pas des gens comme tout le monde. Pratiquer les arts martiaux est en effet une démarche par nature non-conformiste, exigeant un esprit inventif, intuitif, à la fois maléable et inflexible, avec une bonne dose de fantaisie et d'esprit critique. Tout le contraire des caractères un peu passifs que l'on croise sur les grands itinéraires bien balisés. Les arts martiaux, contrairement aux sports, exigent exclusivement de savoir gagner. Et pour cela il faut toujours avoir un temps d'avance sur les autres, utiliser des techniques inattendues, issues d'un état d'esprit déroutant, du moins pour des adversaires plus conformistes.

Dans la longue histoire de la guerre et de la stratégie, on constate que les chefs qui gagnent utilisent des méthodes auxquelles leurs ennemis n'étaient préparés ni physiquement ni psychologiquement.

Une remarque importante, toutefois : la conduite moins rectiligne qu'on adopte sur les petites routes ou sur les sentiers ne sera possible que si l'apprentissage, l'assimilation des techniques nécessaires, a été mené de manière rigoureuse et académique. Ceci est valable quel que soit votre moyen de déplacement sur votre voie, qu'elle soit matérielle ou de toute autre nature. 

A bientôt...

dimanche 7 juillet 2013

L'ENTRAIDE

Je rencontre beaucoup de gens à qui on a dit que "dans la vie" il fallait s'en sortir seul, à la force du poignet, et ne compter sur personne.

C'est plutôt sympathique, on se croirait dans un film de Sergio Leone, et j'aime bien les films de Sergio Leone. Là où les choses se gâtent, c'est quand on se rend compte que cette théorie sans démonstration est prise au sérieux et que beaucoup, sans réfléchir davantage, s'efforcent d'en faire une règle de vie.

Pour ne pas trop nous lancer dans des généralités, observons ce qui se passe dans notre pratique du karaté. Pour pouvoir progresser, il faut un professeur compétent, et donc ses élèves dépendent de lui : sans professeur les élèves n'iraient pas loin, et inversement. Mais les élèves ont aussi besoin les uns des autres : si j'aide mes camarades à progresser, je me trouverai dans une école de bon niveau, j'aurai des partenaires intéressants, etc. Si je trouve astucieux de profiter du haut niveau ambiant sans y apporter ma contribution, je mettrai une mauvaise ambiance, préjudiciable au progrès commun, et les choses s'enchaîneront dans le mauvais sens.

Ce qui vaut pour un dojo vaut aussi pour des groupes humains plus étendus. Lorsqu'ils sont solidaires ils acquièrent un pouvoir important et chacun de leurs membres en profite.

De toute ma vie je n'ai jamais, je dis bien jamais, vu une réalisation de quelque envergure qui soit le fait d'un individu seul. Ceux qui prétendent y être arrivés seuls sont toujours des mythomanes suffisamment égoïstes pour ne pas se sentir gênés à l'idée d'exploiter les efforts des autres.

A l'inverse, certains mettent un point d'honneur à ne pas demander - ni même accepter - d'aide. Ils ne se rendent tout simplement pas compte que s'ils progressent, c'est grâce à la présence des autres, qui eux-mêmes s'améliorent pour les mêmes raisons.

Une école d'arts martiaux est en fait constituée de ses membres, et la défection de l'un d'entre eux est toujours un poids pour tous les autres. Pour qu'elle existe, outre l'entretien financier, un certain mental est nécessaire.

Pour résumer, aucune société, petite ou grande, ne peut vivre et prospérer si elle est constituée d'individualistes. Cela vaut pour les pays comme pour les dojos : lorsque vous vous entraînez, la personne la plus importante n'est pas vous, mais votre - ou vos - partenaire(s), et bien sûr, il faut qu'il(s) pense(nt) de même. Ce n'est pas de la morale bien-pensante, pas du tout, mais le simple souci d'évoluer dans un groupe de haut niveau, et pourquoi pas, d'élite, que nous seuls pouvons construire et dynamiser. 

A la semaine prochaine !

lundi 1 juillet 2013

ATTAQUER POUR SE DEFENDRE ET DEFENDRE LES AUTRES

"Une guerre qu'on évite est une guerre qu'on retarde au profit de l'adversaire"

Machiavel
Je suis toujours aussi perplexe quand j'entends des gens, réellement bien intentionnés, m'expliquer que rien ne s'oppose moralement à ce que l'on apprenne à se défendre, mais que l'attaque est hautement condamnable.
Le plus étonnant est que cette opinion part d'un bon sentiment : je me défends, certes, car j'ai droit à la vie, mais sans faire de mal à autrui...
En fait, cela émane peut-être de quelqu'un de bien intentionné, mais c'est néanmoins dérangeant pour deux raisons :
  1. Comment peut-on se défendre sans savoir attaquer ?
  2. Comment puis-je secourir, prêter main-forte à quelqu'un qui se fait agresser si je ne sais pas attaquer ? Seule ma précieuse personne mérite-t-elle que je me batte pour la défendre ?
On trouvera toujours de bonnes raisons pour éviter un combat. Certaines de ces raisons sont en effet justifiées mais cela reste l'exception. Le but étant bien entendu de gagner, il ne faut pas se lancer les yeux fermés dans une confrontation à l'issue aussi désastreuse que prévisible.
La vraie question sera donc : suis-je vraiment prêt à sortir vainqueur d'une agression ? Prêt aujourd'hui ? Et serais-je prêt à gagner si je devais attaquer un agresseur ?
Ce qui est vrai pour une personne est vrai pour un grand nombre. A toutes les époques, les gouvernants, soucieux de protéger leur population, se sont efforcés de se doter d'une armée redoutable, face à l'éventualité d'une attaque étrangère, et d'une justice propre à dissuader tout délit civil, par exemple les agressions physiques, face à des gangsters ou des terroristes.
Machiavel n'est peut-être pas sympathique à tout le monde, mais il serait prétentieux de l'écarter d'un geste négligent...
 
A très bientôt.