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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

vendredi 24 février 2017

LES PETITS ABANDONS ENTRAINENT LES GRANDS - Ch. De Gaulle

Ceux qui ont vécu à l'époque de Charles de Gaulle se souviennent sans doute qu'en matière d'abandon, il savait de quoi il parlait !...

Et voilà bien une question qui concerne les pratiquants d'arts martiaux car il est facile de constater que notre pratique se situe exactement à l'inverse de ce qu'on peut également appeler le laisser-aller.

Il existe toutes sortes de petits abandons : dans sa tenue vestimentaire, dans ses façons de parler, dans son estime de soi, etc. Il est toujours facile et agréable de renoncer à ce qui demande un peu de rigueur, en un mot de faire quelque entorse à ce qui nous maintiendrait sur la "voie". Bien sûr, on n'ira pas tout de suite jusqu'à la clochardisation, mais il ne faut pas oublier qu'il y a en nous de très puissantes forces qui nous y poussent.

Celui qui abandonne son entraînement, ou même qui le néglige risque de se retrouver avec un corps à l'abandon (adieu santé, adieu pouvoir de séduction, adieu capacité de se défendre).

(extrait de http://info-tabac.ca)

Celui qui abandonne l'étude et la lecture ira vers une diminution intellectuelle, qui lui aurait pourtant été bien utile.

Celui qui adoptera des positions avachies le paiera lui aussi tôt ou tard.


Un écrivain célèbre (*) disait : "A force de faire des concessions, on finit par en avoir une à perpétuité". Une "concession à perpétuité" désigne le statut d'occupation des sols accordé à un tombeau...

Capituler devant les exigences de son conjoint, de ses enfants, de son patron est aussi un abandon, qui sera bien sûr justifié comme il se doit.


Si encore les choses pouvaient en rester là !...

Je me souviens d'un professeur de karate qui soutenait que l'on pouvait pratiquer tout en buvant des boissons alcoolisées, à condition de "ne pas abuser". Certes, mais il pesait plus de cent kilos et ne ressemblait vraiment plus à rien.

La vérité, c'est qu'on n'en reste jamais là. Quand on commence à glisser sur la pente savonneuse, la vitesse ne peut qu'augmenter. On sera moins rigoureux sur l'exactitude pour nos rendez-vous, on prendra des libertés avec la parole donnée (oui, mais j'ai dit ça comme ça...).

Il n'est pas toujours facile de discerner où est la bonne décision, qui est toujours un mélange de rigueur et de souplesse, mais, pour résumer, je pense que la courte formule de de Gaulle pourrait bien constituer un excellent repère.
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(*) Jacques STERNBERG - 1923-2006