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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

mercredi 10 août 2016

A PROPOS DES COMMENTAIRES



Il nous arrive fréquemment de recevoir des commentaires aux articles de ce blog. Ils sont souvent bien écrits et plutôt pertinents. Ceci dit, je crois qu'il est important de faire la différence entre la morale sociale et la politique (au sens actuel).

Ils se trouve que les écoles d'arts martiaux sont placées sous un statut juridique qui les encourage à promouvoir la morale sociale tout en évitant les échanges politiques. On voit que la frontière est difficile à distinguer... En fait, tout est une question de nuance dans ce que l'on exprime.

Victor Hugo (croqué par Mérimée)
De manière générale, quand un texte est pertinent et bien écrit, je ne me sens pas autorisé à le modérer (le dénaturer) et il ne faut pas m'en vouloir si je préfère ne pas le publier.

jeudi 26 mai 2016

LE JOUR OU CA VA ARRIVER

Certains se disent que ça ne leur arrivera sans doute jamais. En effet, ils évitent de fréquenter les quartiers dangereux, surtout le soir, évitent de se déplacer à pied (le soir), en dehors des zones sécurisées, etc. Ce qui est bien sûr une sage précaution.
Mais ça ne suffira pas toujours.

Alors, ce jour-là ?

Ne me demandez pas, vous savez très bien ce qui se passera, vous le savez très bien, même si vous préférez penser à autre chose (on raconte que les autruches... luttent contre le sentiment d'insécurité).

A moins que vous ne soyez très sérieux dans votre entraînement, physique et moral.

Dans mes moments calmes, j'aime beaucoup regarder les films montrant les animaux sauvages, et notamment les grands prédateurs d'Afrique (lions, hyènes, léopards et autres carnassiers). Leurs manoeuvres d'attaque sont si précises et efficaces qu'on en reste fasciné. En aucun cas il ne peut s'agir d'improvisation ou de hasard et les humains qui emploient les mêmes méthodes ont besoin d'une longue pratique pour y parvenir; Il s'agit bien sûr de manoeuvres de groupe, de déplacements et d'attaques concertés et on pourra en tirer des enseignements... disons indispensables.

Il y a deux situations principales :
  1. Soit la future proie a tendance à courir, seule ou en groupe, de manière cohérente ou en pleine panique (gnous, zèbres, antilopes,...).
  2. Soit elle fait face, combat et présente un sérieux danger.
Dans le premier cas les poursuivants sont plus rapides et attaquent par derrière, ou bien ils rabattent le fuyard vers leurs congénères qui les désorganisent, favorisant l'attaque latérale, ou arrière.

Dans le second cas, où la proie est un buffle, ou un hippopotame, ou même un éléphant ou un rhinocéros qui se défend, l'attitude des attaquants doit être observée avec beaucoup d'attention : le premier d'entre eux sera vite rejoint par ses comparses. Généralement leur attitude sera calme et nullement agressive, ou à peine. Ceux de devant ne tenteront rien mais leur présence est indispensable et il n'y en a qu'un ou deux qui lancent l'assaut grâce à la diversion produite par ceux qui, apparemment, ne font rien.
Quand l'animal encerclé attaque, ils reculent, mais celui qui est derrière en profite. Bien entendu, si la bête se retourne, ceux qui se retrouvent derrière et sur les côtés deviennent assaillants actifs. Mais dans toute la troupe, la plupart semblent indifférents, vaguement intéressés, sans plus. Ceci est particulièrement vrai pour les lions et les lionnes.

Il est facile de voir la totalité de la stratégie, puis de la tactique, quand on voit le film. Vous voyez, bien sûr, la leçon qu'on peut en tirer.

***
Alors, le jour où ça va arriver, pour vous ce sera pareil. Vous voudrez vous rassurer en voyant ceux qui sont devant l'air indifférent, détendus, parfois même assez aimables, sans vous résoudre à les voir comme l'équipe indispensable à celui qui va attaquer par derrière.
Et là...

Alors, entraînez-vous bien et surtout pensez-y bien.

A bientôt

mercredi 9 mars 2016

JOURNEE DE LA FEMME (MARDI 8 MARS 2016)

Il paraît que hier, c'était la "journée de la femme". Je ne sais pas exactement en quoi cela a consisté ni quel en était le but, mais il n'est pas mauvais qu'elles soient mises en avant de temps en temps. De plus, si l'expérience s'avère concluante, pourquoi se limiter à un seul jour ? On pourrait essayer la "semaine de la femme", de sorte qu'on n'oublie pas trop vite le premier jour... Et puis si tout se passe bien, je serais assez favorable au "mois de la femme". Mais oui, il y a eu d'illustres précédents : le mois d'août (avec accent circonflexe *) fêtait le mois d'Auguste (Augustus), l'empereur romain du temps du Christ.

Ainsi, tous les regards portés sur elles, on verrait bien... on verrait bien !

Hier encore, même la T.V. se mettait au diapason : sur Arte : "Kurdistan, la guerre des filles". Et là, vraiment, je suis en admiration, car j'ai l'impression de voir des filles qui ne trichent ni avec elles-mêmes ni avec les autres, qui vont au bout de leurs capacités et de leur courage, exactement comme les hommes. Et en plus, elles se débrouillent pour être jolies. Quand je dis qu'elles sont jolies, c'est qu'elles le sont sans tricher. C'est une beauté qui provient de ce qu'elles sont, de ce qu'elles vivent, et non de la coupe de leurs fringues.

Kobané : combattantes kurdes des YPJ,branche féminine des YPG(Unités de protection du peuple)
(photo tirée du site npa2009.org)


Mais ne rêvons pas, nous sommes en France et la guerre n'est pas encore tout à fait aussi intense. Pourtant, je ne peux m'empêcher de songer... Pourrions-nous compter sur elles pour prendre leur part, pour défendre le patrimoine, défendre leurs amis, donner l'exemple et inciter les petits maris pas vraiment héroïques à se surpasser ?

Journée de la Femme... Comme beaucoup d'hommes sans doute, je me prends à rêver, rêver qu'on peut les admirer sans réserve, et que, grâce à cette puissance que je sais qu'elles ont en elles, les hommes, enfin, sortent de leur torpeur.

Combattantes kurdes se dirigeant vers ‪Kobané pour combattre les djihadistes
(photo tirée du site sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com)
  


A bientôt !





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* Cet accent remplace le "s".

vendredi 26 février 2016

L'INTELLIGENCE NE SE DEVELOPPE QUE LA OU IL Y A CHANGEMENT - ET LA OU IL Y A DANGER

Le danger est une expérience profonde. Pas toujours agréable, mais profonde. Il est par nature lié au changement et c'est pourquoi on a presque toujours tendance à se maintenir fermement sur ce que l'on connaît plutôt que de changer et de se diriger vers quelque chose de radicalement différent.

Un mode de vie protégé, stable, dans lequel on se sent en sécurité est évidemment propre à séduire, - on ne construit pas de maisons sur les volcans - mais au prix de quelles conséquences ?
Tant qu'il n'y a pas de souffrance, il n'y a pas d'évolution. En effet, il n'y a aucune raison d'évoluer si tout va bien. Pas d'évolution, donc pas de développement. Et ceci concerne aussi l'intelligence. Sans être trop méchant, on peut constater le fait chez ceux qui ont réussi à se mettre durablement à l'abri.

Heureusement pour l'espèce (pas pour les individus !) la nature veille et elle n'est pas très charitable, et elle se chargera vite de faire souffrir ceux qui se seront engourdis au point de perdre tout sens du danger. Ceux qui seront trop dégénérés pour se ressaisir et évoluer, risquant fort d'être éliminés pour laisser leur place à d'autres. La nature fonctionne ainsi. Pour les individus et pour les groupes.

Se mettre à l'abri du danger comporte donc ses effets pervers, mais perdre la notion même du risque sera sans doute encore pire. On parle souvent de "sentiment d'insécurité", mais le "sentiment de sécurité", forcément illusoire, ne peut mener qu'à des résultats encore plus désastreux.

Tout évolue, rien n'est stable et le péril est partout. La réponse ne peut être que dans l'éveil de la conscience, dans la réactivité de la perception.

Il semblerait que ce soit ainsi que se développe l'intelligence.

mercredi 17 février 2016

NE COMPTEZ PAS TOUJOURS SUR LES AUTRES

La solidarité fait partie de ces qualités - on devrait dire ces attitudes - qu'on qualifie tout simplement d'admirables quand on en voit la manifestation chez l'animal ou chez l'homme. Il est vrai aussi qu'aucune société humaine ne peut se maintenir en vie si elle est composée d'individualistes ou de "citoyens du monde".

Pour être bref, nous sommes bien obligés de compter sur la solidarité de nos semblables. Mais il y a des limites à tout et on pourra rappeler le fameux "aide-toi, le ciel t'aidera".

On peut voir qu'il y a beaucoup de manières de tomber - de manière insidieuse - dans ce travers (dans ce panneau !) consistant à remettre son destin dans les mains des autres. Des exemples ? Regardez le piéton qui, au moment de traverser, regarde si le feu vert est pour lui, mais n'a pas un regard pour la voiture qui arrive. Il se croit protégé par son bon droit ! De même celui qui se démolit méthodiquement à coup de boissons alcoolisées quotidiennes, en petite ou en grande quantité : il compte sur le corps médical, c'est-à-dire les finances publiques, ainsi que sur la sollicitude de ses proches restés en bon état.

Que celui qui compte toujours sur les autres soit un égoïste, c'est certain, mais en tous cas c'est quelqu'un qui vit sur un pari risqué ! On se doute de la suite. 

Dans votre entourage, combien connaissez-vous de gens qui apprennent à se défendre (et à défendre les autres par solidarité...) ? Ou même qui s'apprêtent à le faire ? Beaucoup trop peu, et ils invoquent pour se justifier des quantités de raisons qui ne leur font pas honneur. Dans ce même état d'esprit, on se promènera avec les écouteurs sur les oreilles ou on se concentrera sur son "smartphone" (smart !!! ) sans tenir le moindre compte du danger.

Si vous pratiquez un art martial, on trouvera tout à fait normal que vous voliez au secours de ceux qui se sont mis dans une sale histoire, généralement par étourderie et imprévoyance. Mais bien entendu, il est hors de question que ceux-là pratiquent eux-mêmes ou qu'ils contribuent d'une quelconque manière à la sécurité ambiante.

Le tableau est clair : on se sent protégé par son "bon droit", on exige protection, on ne fait aucune démarche pour se prendre en charge, et de toutes façons on n'y pense même pas.



Mais ces gens-là, on a beau être bienveillant par nature, on s'en lasse... 

A bientôt !