Certains se disent que ça ne leur arrivera sans doute jamais. En effet, ils évitent de fréquenter les quartiers dangereux, surtout le soir, évitent de se déplacer à pied (le soir), en dehors des zones sécurisées, etc. Ce qui est bien sûr une sage précaution.
Mais ça ne suffira pas toujours.
Alors, ce jour-là ?
Ne me demandez pas, vous savez très bien ce qui se passera, vous le savez très bien, même si vous préférez penser à autre chose (on raconte que les autruches... luttent contre le sentiment d'insécurité).
A moins que vous ne soyez très sérieux dans votre entraînement, physique et moral.
Dans mes moments calmes, j'aime beaucoup regarder les films montrant les animaux sauvages, et notamment les grands prédateurs d'Afrique (lions, hyènes, léopards et autres carnassiers). Leurs manoeuvres d'attaque sont si précises et efficaces qu'on en reste fasciné. En aucun cas il ne peut s'agir d'improvisation ou de hasard et les humains qui emploient les mêmes méthodes ont besoin d'une longue pratique pour y parvenir; Il s'agit bien sûr de manoeuvres de groupe, de déplacements et d'attaques concertés et on pourra en tirer des enseignements... disons indispensables.
Il y a deux situations principales :
- Soit la future proie a tendance à courir, seule ou en groupe, de manière cohérente ou en pleine panique (gnous, zèbres, antilopes,...).
- Soit elle fait face, combat et présente un sérieux danger.
Dans le premier cas les poursuivants sont plus rapides et attaquent par derrière, ou bien ils rabattent le fuyard vers leurs congénères qui les désorganisent, favorisant l'attaque latérale, ou arrière.
Dans le second cas, où la proie est un buffle, ou un hippopotame, ou même un éléphant ou un rhinocéros qui se défend, l'attitude des attaquants doit être observée avec beaucoup d'attention : le premier d'entre eux sera vite rejoint par ses comparses. Généralement leur attitude sera calme et nullement agressive, ou à peine. Ceux de devant ne tenteront rien mais leur présence est indispensable et il n'y en a qu'un ou deux qui lancent l'assaut grâce à la diversion produite par ceux qui, apparemment, ne font rien.
Quand l'animal encerclé attaque, ils reculent, mais celui qui est derrière en profite. Bien entendu, si la bête se retourne, ceux qui se retrouvent derrière et sur les côtés deviennent assaillants actifs. Mais dans toute la troupe, la plupart semblent indifférents, vaguement intéressés, sans plus. Ceci est particulièrement vrai pour les lions et les lionnes.
Il est facile de voir la totalité de la stratégie, puis de la tactique, quand on voit le film. Vous voyez, bien sûr, la leçon qu'on peut en tirer.
***
Alors, le jour où ça va arriver, pour vous ce sera pareil. Vous voudrez vous rassurer en voyant ceux qui sont devant l'air indifférent, détendus, parfois même assez aimables, sans vous résoudre à les voir comme l'équipe indispensable à celui qui va attaquer par derrière.
Et là...
Alors, entraînez-vous bien et surtout pensez-y bien.
A bientôt