Ce mois de mai 2015 aura été marqué d'un événement tout à fait exceptionnel, du moins dans l'histoire des Ecoles Bushido. En effet, le 1er mai, SANO sensei a apposé son sceau sur deux diplômes très rarement accordés à des non-japonais. Mireille AUDA s'est ainsi vu décerner le grade de KYOSHI, et moi-même celui de HANSHI.
Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces termes, je me réfèrerai simplement aux définitions de Claude FALOURD, maître d'aïkido, qui a d'ailleurs bien connu le Yoseikan et maître Mochizuki. Elles ont l'avantage de la concision.
Je cite :
Il existe aussi le système honorable de grades. Ici, on reconnaît le niveau dans la connaissance de l'Art Martial selon le système japonais "MENKYO"* (titres de Renshi, Kyoshi, Hanshi), qui insiste sur la valeur morale interne du titulaire. Ces grades (base interne) sont toutefois liés à la possession de grades externes et confortent ceux-ci. Le système MENKYO est supérieur au système des "dan" et des "kyu".
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RENSHI : "Expert achevé en technique" (4e, 5e et 6e dan) - assiste souvent un Kyoshi.
KYOSHI : "Expert instructeur" avec la maîtrise interne et mentale avancée (kokoro). Les 5e, 6e ou 7e dan sont les chefs instructeurs ou assistants du Hanshi.
HANSHI : "Maître respecté" (8e, 9e et 10e dan). Maîtrise extérieure et intérieure avancée avec état de conscience spirituelle. A noter que tous les "Maîtres" de 8e à 10e dan ne reçoivent pas ce titre.
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*Le titre "MENKYO" atteste que le porteur a été initié aux enseignements "profonds", "supérieurs" ou "secrets" (Renshi, Kyoshi, Hanshi, Meijin*). C'est en quelque sorte une "attestation de connaissance" qu'il doit faire évoluer, fructifier, c'est un non retour qu'il aura toute sa vie, contrairement aux "dan" techniques qui se dégradent dans le temps si le travail ne va que dans le sens technique.
*Dans les arts martiaux authentiques, la "perfection intérieure" (IKO KOKORO) est un critère qui compte plus que l'efficacité. Si bien qu'un 4e ou 5e dan, qui correspond plus ou moins au titre de Renshi (maîtrise physique) peut parfaitement ne jamais être titré Renshi s'il n'a pas le "kokoro", et cela seuls les détenteurs des titres supérieurs sont capables de le juger.
*Inversement un Kyoshi (maîtrise intérieure), qui correspond plus ou moins à un 6e ou 7e dan, peut, au dojo, parfaitement n'avoir qu'une efficacité de 3e ou 4e dan. Mais dans la vie, et notamment en combat de survie, il aura toutes les chances d'éliminer un 5e ou 6e dan sportif.
*En ce sens, ce que l'on reconnaît dans un dan, c'est l'efficacité du moment, en compétition conventionnelle. Ce que reconnaît un titre martial, c'est l'efficacité totale et irréversible du titulaire dans la vie. Puisque la vie est un combat de tous les domaines, cela peut expliquer pourquoi certains "très hauts dan" n'ont jamais été capables de faire quelque chose de remarquable dans leur vie... en quelque sorte, bien qu'ayant été des combattants exceptionnels, ils n'ont fait que "jouer" au Karaté, Judo, Aïkido, Kendo, etc...
Je crois que tout est dit...
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* Meijin : "plus qu'humain" ; décerné par l'Empereur à certains 10e dan