Pages

Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU" _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A PROPOS DU COPYRIGHT... Les éléments contenus dans le présent site (textes, photos, images, dessins, vidéos, sons), sauf bien sûr ceux relevant du domaine public, sont la propriété exclusive des Ecoles Bushido ou de leurs auteurs/créateurs. Ils sont issus des collections et archives privées de Maître Frédéric Dupertout, de Maître Mireille Auda, des éditions du Cercle du Jardin Public et de l'association des Ecoles Bushido. Toutes ces archives sont soumises au droit d'auteur. Elles ne peuvent en aucun cas être reproduites, modifiées, diffusées sans l'autorisation écrite et préalable des ayants droits

dimanche 7 juillet 2013

L'ENTRAIDE

Je rencontre beaucoup de gens à qui on a dit que "dans la vie" il fallait s'en sortir seul, à la force du poignet, et ne compter sur personne.

C'est plutôt sympathique, on se croirait dans un film de Sergio Leone, et j'aime bien les films de Sergio Leone. Là où les choses se gâtent, c'est quand on se rend compte que cette théorie sans démonstration est prise au sérieux et que beaucoup, sans réfléchir davantage, s'efforcent d'en faire une règle de vie.

Pour ne pas trop nous lancer dans des généralités, observons ce qui se passe dans notre pratique du karaté. Pour pouvoir progresser, il faut un professeur compétent, et donc ses élèves dépendent de lui : sans professeur les élèves n'iraient pas loin, et inversement. Mais les élèves ont aussi besoin les uns des autres : si j'aide mes camarades à progresser, je me trouverai dans une école de bon niveau, j'aurai des partenaires intéressants, etc. Si je trouve astucieux de profiter du haut niveau ambiant sans y apporter ma contribution, je mettrai une mauvaise ambiance, préjudiciable au progrès commun, et les choses s'enchaîneront dans le mauvais sens.

Ce qui vaut pour un dojo vaut aussi pour des groupes humains plus étendus. Lorsqu'ils sont solidaires ils acquièrent un pouvoir important et chacun de leurs membres en profite.

De toute ma vie je n'ai jamais, je dis bien jamais, vu une réalisation de quelque envergure qui soit le fait d'un individu seul. Ceux qui prétendent y être arrivés seuls sont toujours des mythomanes suffisamment égoïstes pour ne pas se sentir gênés à l'idée d'exploiter les efforts des autres.

A l'inverse, certains mettent un point d'honneur à ne pas demander - ni même accepter - d'aide. Ils ne se rendent tout simplement pas compte que s'ils progressent, c'est grâce à la présence des autres, qui eux-mêmes s'améliorent pour les mêmes raisons.

Une école d'arts martiaux est en fait constituée de ses membres, et la défection de l'un d'entre eux est toujours un poids pour tous les autres. Pour qu'elle existe, outre l'entretien financier, un certain mental est nécessaire.

Pour résumer, aucune société, petite ou grande, ne peut vivre et prospérer si elle est constituée d'individualistes. Cela vaut pour les pays comme pour les dojos : lorsque vous vous entraînez, la personne la plus importante n'est pas vous, mais votre - ou vos - partenaire(s), et bien sûr, il faut qu'il(s) pense(nt) de même. Ce n'est pas de la morale bien-pensante, pas du tout, mais le simple souci d'évoluer dans un groupe de haut niveau, et pourquoi pas, d'élite, que nous seuls pouvons construire et dynamiser. 

A la semaine prochaine !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Votre commentaire