(*) du grec "Παράδειγμα", paradigma : modèle, exemple.
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Un paradigme est un cadre de pensée, une vision de ce qui nous entoure, dans lequel nous avons généralement pris nos habitudes, c'est-à-dire dans lequel nous nous sommes fait piéger.
Les habitudes ne sont pas toujours mauvaises, certaines sont même indispensables tout au long de la vie. On les connaît. Par contre, un cadre de pensée doit évoluer avec les circonstances, les lieux, les climats, etc. tout change, tout est instable, tout bouge dans l'univers et un objet fixe et rigide dans un ensemble en mouvement sera inadapté et vite inutilisable.
Nous le voyons dans le karate, qui suit les règles de la nature et doit s'y conformer pour être efficace.
Mais nous entrons dans une période nouvelle, très différente de celle qui a précédé. Tout y est instable, difficile à prévoir, impossible à organiser, et le premier réflexe est de s'immobiliser dans l'attente de circonstances plus conformes à ce que nous connaissons. En bref, un retour "à la normale".
Ce retour n'est pas impossible, mais peu probable. Un pari risqué. Nous nous trouvons confrontés à deux problèmes (entre autres) :
◊ Le danger d'agression, en nette augmentation (120 attentats à l'arme blanche, en France, par jour) ;
◊ La perspective de fermeture périodique des salles de sport et d'arts martiaux.
Ces deux éléments sont d'autant plus difficiles à vivre que tout le pays est dans une période morose. On parle parfois de "traverser" une mauvaise période. Je crois que c'et une erreur : quand on traverse, on finit par sortir, alors que je serais surpris de voir un retour au statu quo ante.
Alors, que penser, que faire ? C'est finalement assez simple à comprendre :
1°/ S'entraîner, non plus pour faire un peu de sport, mais bien dans l'esprit de ceux qui ont imaginé le karate : survivre.
2°/ Prendre exemple sur les animaux dans la nature : quand il y a suffisamment à manger, ils se goinfrent sans la moindre retenue. Et quand il n'y en a pus, ils jeûnent.
Pour nous, ce sera pareil, pendant un temps impossible à prévoir et quand le dojo sera ouvert on pourra en profiter le plus possible en prévision des périodes de restriction. Cela nous éloigne peut-être de l'organisation habituelle (tel jour, tel jour et tel jour...), mais je ne crois pas que l'on puisse faire autrement.
Si l'on veut rester efficace !
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