"Quand j'arrive au dojo et que j'enfile mon karategi* je deviens un autre homme"
Voilà ce que j'ai entendu récemment, prononcé par un karateka assez célèbre dans le milieu sportif.
J'ai bien l'impression que, malgré son haut grade, il n'avait pas réalisé dans quelle erreur navrante il se trouvait - je devrais dire "il se prélassait". Car le corollaire à cette martiale affirmation est que, dès qu'il quittait son vêtement, il redevenait ce qu'il était auparavant. En réalité, il redevenait ce qu'il n'avait jamais cessé d'être. Et si c'est pour arriver à ce brillant résultat, c'est-à-dire cette absence de résultat qu'il s'entraîne autant...
Le pire est qu'il semble s'en glorifier, et devant ses élèves qui plus est !
Cette erreur est malheureusement très répandue. On considère que le temps passé au dojo est distinct du reste de notre vie, on en compartimente les différents éléments et on croit avoir agi avec sagesse et discernement.
La pratique des arts martiaux n'a de raison d'être que si elle nous transforme de façon permanente, et que si cela influe sur nos pensées, bien sûr, mais aussi sur nos paroles et sur nos actions. Dans le cas contraire, ne nous mentons pas à nous-même, tout ça ne servira pas à grand chose.
Très souvent, le fait de considérer notre vie de budoka comme un moment à part, un moment privilégié que l'on s'efforce de protéger nous amène à faire des concessions, concessions avec notre entourage, et bien sûr avec nous-même. Et là, vous savez que quand on commence, après on ne peut plus s'arrêter.
Vous pensez peut-être que tout bien considéré, ce n'est pas si grave. Et puis, il est difficile de faire autrement...
Eh bien, essayez et vous verrez les résultats !
A bientôt !
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* Vêtement de karate
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