Pierre Corneille (1606-1684) |
La pièce évoque un combat fameux qui s'est déroulé près de Rome sous le règne d'un de ses premiers rois, Tullus Hostilius (673 - 641 av. J.C.).
A l'époque, un même peuple, nouveau venu en Italie, avait fondé les villes de Rome et d'Albe. Malgré la présence de membres de mêmes familles dans l'une et l'autre cité, les tensions prenaient un tour dramatique car il s'agissait de savoir laquelle des deux dominerait le pays. Or, à force de s'entretuer, les deux armées s'affaiblissaient dangereusement. Il fut donc décidé de choisir de part et d'autre les trois meilleurs combattants, et de les faire se battre pour savoir quelle ville aurait la position dominante. A Rome : les trois frères Horatius, à Albe les trois frères Curiatius. Et tant pis pour les liens familiaux entre les Romains et les Albains.
A l'époque, un même peuple, nouveau venu en Italie, avait fondé les villes de Rome et d'Albe. Malgré la présence de membres de mêmes familles dans l'une et l'autre cité, les tensions prenaient un tour dramatique car il s'agissait de savoir laquelle des deux dominerait le pays. Or, à force de s'entretuer, les deux armées s'affaiblissaient dangereusement. Il fut donc décidé de choisir de part et d'autre les trois meilleurs combattants, et de les faire se battre pour savoir quelle ville aurait la position dominante. A Rome : les trois frères Horatius, à Albe les trois frères Curiatius. Et tant pis pour les liens familiaux entre les Romains et les Albains.
Le combat
Dès le premier choc, deux frères Horaces furent tués et les trois Curiaces blessés plus ou moins grièvement. Au grand désespoir de sa famille et de ses proches, le seul survivant Horace prit la fuite devant les trois Curiaces, mais ceux-ci ne pouvaient pas courir tous les trois à la même vitesse. Le moins blessé prit de l'avance sur ses frères, fit face à Horace encore intact qui le tua facilement, puis ce fut le tour du second, et enfin du troisième.
Cet épisode légendaire et qui remonte aux origines de notre culture gréco-latine nous montre, une fois de plus, ce qui attend les courageux imbéciles qui croient encore réussir en se passant de l'aide des autres.
Cette histoire a traversé les siècles, et même les millénaires, et s'applique donc au combat de guerre comme à celui, virtuel, du temps de paix. Il concerne les individus comme les groupe humains.
Il serait dommage de l'oublier.
A bientôt !
C'est très intéressant comme récit. En effet, les trois frères Curiaces ont commis une erreur de stratégie qui leur a coûté la vie. L'illusion d'être plus forts à trois contre un, leur a fait oublier qu'ils étaient blessés, et que séparément ils pouvaient se faire tuer les uns après les autres par le dernier Horace, qui semble-t-il n'était pas blessé, ou du moins pas autant que ses poursuivants.
RépondreSupprimerIl leur manquait sans doute cette conscience intuitive du danger, que tout le monde ne possède pas (ou n'a pas développé) au mème degré et qui peut faire toute la différence dans un combat. L'intellect étant trop lent, il ne peut pas savoir spontanément (contrairement à l'intuition qui est un savoir spontané) quelle stratégie adopter dans le laps de temps très court pour faire ce qu'il faut au bon moment contre plusieurs adversaires. C'est pour cette raison qu'une conscience aiguë de soi-même et de l'environnement est nécessaire à l'efficacité. D'où l'importance de la pratique interne souvent négligée à tort.