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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU"

jeudi 26 mai 2016

LE JOUR OU CA VA ARRIVER

Certains se disent que ça ne leur arrivera sans doute jamais. En effet, ils évitent de fréquenter les quartiers dangereux, surtout le soir, évitent de se déplacer à pied (le soir), en dehors des zones sécurisées, etc. Ce qui est bien sûr une sage précaution.
Mais ça ne suffira pas toujours.

Alors, ce jour-là ?

Ne me demandez pas, vous savez très bien ce qui se passera, vous le savez très bien, même si vous préférez penser à autre chose (on raconte que les autruches... luttent contre le sentiment d'insécurité).

A moins que vous ne soyez très sérieux dans votre entraînement, physique et moral.

Dans mes moments calmes, j'aime beaucoup regarder les films montrant les animaux sauvages, et notamment les grands prédateurs d'Afrique (lions, hyènes, léopards et autres carnassiers). Leurs manoeuvres d'attaque sont si précises et efficaces qu'on en reste fasciné. En aucun cas il ne peut s'agir d'improvisation ou de hasard et les humains qui emploient les mêmes méthodes ont besoin d'une longue pratique pour y parvenir; Il s'agit bien sûr de manoeuvres de groupe, de déplacements et d'attaques concertés et on pourra en tirer des enseignements... disons indispensables.

Il y a deux situations principales :
  1. Soit la future proie a tendance à courir, seule ou en groupe, de manière cohérente ou en pleine panique (gnous, zèbres, antilopes,...).
  2. Soit elle fait face, combat et présente un sérieux danger.
Dans le premier cas les poursuivants sont plus rapides et attaquent par derrière, ou bien ils rabattent le fuyard vers leurs congénères qui les désorganisent, favorisant l'attaque latérale, ou arrière.

Dans le second cas, où la proie est un buffle, ou un hippopotame, ou même un éléphant ou un rhinocéros qui se défend, l'attitude des attaquants doit être observée avec beaucoup d'attention : le premier d'entre eux sera vite rejoint par ses comparses. Généralement leur attitude sera calme et nullement agressive, ou à peine. Ceux de devant ne tenteront rien mais leur présence est indispensable et il n'y en a qu'un ou deux qui lancent l'assaut grâce à la diversion produite par ceux qui, apparemment, ne font rien.
Quand l'animal encerclé attaque, ils reculent, mais celui qui est derrière en profite. Bien entendu, si la bête se retourne, ceux qui se retrouvent derrière et sur les côtés deviennent assaillants actifs. Mais dans toute la troupe, la plupart semblent indifférents, vaguement intéressés, sans plus. Ceci est particulièrement vrai pour les lions et les lionnes.

Il est facile de voir la totalité de la stratégie, puis de la tactique, quand on voit le film. Vous voyez, bien sûr, la leçon qu'on peut en tirer.

***
Alors, le jour où ça va arriver, pour vous ce sera pareil. Vous voudrez vous rassurer en voyant ceux qui sont devant l'air indifférent, détendus, parfois même assez aimables, sans vous résoudre à les voir comme l'équipe indispensable à celui qui va attaquer par derrière.
Et là...

Alors, entraînez-vous bien et surtout pensez-y bien.

A bientôt

2 commentaires:

  1. L'exemple développé dans le blog illustre parfaitement la nécessité de connaitre son adversaire. Qui est-il, comment peut t-il se comporter (et pourquoi), comment va t-il éventuellement nous endormir et finalement attaquer. L'entraînement est donc primordial, nécessaire mais pas suffisant. Evaluer chaque situation (sans paraitre sur ses gardes), connaitre son adversaire et ses stratégies / tactiques sont des points critiques. Pour citer Sun Tse dans L'art de la guerre : "Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles. " Merci pour le blog !! Patrick

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  2. Remarquable analyse. Ce texte n'a pas manqué de me rappeler des situations concrètes. Ces comportements de meute s'attaquant à des proies ne sont pas sans rappeler l'actualité en France. Ceux "qui lancent l'assaut grâce à la diversion produite par ceux qui, apparemment, ne font rien." L'ennemi peut utiliser une vitrine affichant la paix pour mieux préparer une situation de guerre. Cette méthode a l'avantage de lui permettre d'endormir la vigilance de sa cible tout en préparant son attaque sans précipitation.
    L'attaque par derrière et par surprise repose sur l'effet de surprise. Pour créer cet effet, tout combattant ne montre aucune intention de nuire jusqu'au dernier moment. C'est comme rester les bras ballants face à un adversaire et ne se mettre en garde que juste après avoir frappé le premier.
    Un sourire, juste avant cette attaque et même pendant, serait encore plus déstabilisant pour lui. Dans ses films, Bruce Lee sourit souvent à ses adversaires juste avant de les frapper, et ce n'est pas pour rien.
    Se laisser amadouer par des gens affichant, pour feinter, des attitudes amicales est le piège à éviter, qu'il s'agisse de comportements individuels dans une situation de combat réel de rue ou de stratégies collectives politisées, émanant de certains "groupes" affichant une attitude pacifiste, pour permettre à des membres du même groupe "cachés derrière" de se lancer à l'assaut sans avoir éveillé de soupçon, surtout pas ceux des autruches...C'est là toute la stratégie de diversion qui est en œuvre. Il ne tient qu'à nous de nous préparer à inverser les rôles et à faire changer la peur de camp.

    Content de voir que l'école est toujours là

    Manu, ancien élève du Bushido

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