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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU"

dimanche 5 mai 2013

LA MAIN QUI TUE / LA MAIN QUI GUERIT (1/2)

Aussi loin que l'on remonte dans les époques lointaines, les arts martiaux aussi bien chinois que japonais ont été représentés et enseignés par des personnages qui étaient aussi bien des maîtres tueurs que des thérapeutes.
Il peut bien sûr sembler curieux qu'un tueur éprouve l'envie de soigner et en développe les capacités, ou qu'un médecin soit aussi un virtuose du meurtre, et pourtant les deux extrêmes ne sont pas si éloignés que l'on pourrait le croire.

I - LA MAIN QUI TUE
Il n'est pas si facile de tuer quelqu'un. Cela pose des problèmes techniques et moraux. Des méthodes de plus en plus savantes et efficaces ont donc vu le jour au sein de nombreuses écoles, parfois très différentes.
Le perfectionnement, le geste précis devait augmenter le pouvoir de destruction, bien sûr, mais aussi permettre de nuancer l'effet du coup, dans un souci d'élégance autant que de maîtrise des événements. Pour cela il devint nécessaire de comprendre le fonctionnement du corps, de l'esprit, et de ce qui les réunit en un tout indissociable.
Il est facile de comprendre qu'un os brisé ne remplisse plus son rôle, mais plus difficile d'admettre qu'un petit choc puisse provoquer une syncope,
On peut bien sûr blesser par accident, sans le vouloir et par un malheureux hasard, mais on ne peut évidemment pas compter sur le hasard face à des adversaires résolus. La maîtrise, que ce soit pour un musicien, un artisan, un peintre ou un karateka peut se définir comme la capacité pour la main, mais aussi pour tout le corps, de rejoindre le bon endroit, avec la bonne force sans que le mental n'intervienne. Le corps parle à la matière extérieure, un peu comme si la main, le corps, les adversaires et le paysage ne faisaient qu'un.
Il est extrêmement rare que ces capacités soient innées. Et même dans ce cas, il faudra les travailler. Ce travail ne peut pas se faire autrement que par transmission directe avec votre maître.

Voilà pour la MAITRISE.
Lorsqu'on arrive à contrôler l'esprit et qu'il agit en symbiose avec le corps, on pourra parler de GRANDE MAITRISE.
A la semaine prochaine
La semaine prochaine : LA MAIN QUI GUERIT

3 commentaires:

  1. A partir de là, je dirai qu'il faut frapper avec l'esprit et non pas seulement avec le corps; à un niveau de grande maîtrise, je pense que le corps et l'esprit forment une unité, ce qui n'est pas étranger à la conception asiatique de la dualité occidentale corps/esprit.

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  2. Vous parlez de combat sans que le mental n'intervienne. La main, le corps, l'adversaire et le paysage qui ne feraient plus qu'un.
    Peut-on comparer ceci à une forme d'état de transe du combattant?
    Sans dédoublement mais avec une incorporation de cet environnement "extérieur" à son WA.

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  3. Je ne connais pas cette notion de Wa, mais je crois que le perfectionnement des gestes amène à la concordance ou la discordance avec l'adversaire. Donc, je voudrais introduire une autre notion qui se rapporte à la cadence, à savoir le hyoshi qui, inévitablement, ne s'appréhende qu'avec la pratique progressive. Pour moi, le Wa est un peu ce que peut signifier le hyoshi (ainsi que le maaï) lors d'un combat. Connaître le hyoshi ou la cadence de l'adversaire et agir en fonction, pour moi, c'est cela l'harmonisation avec ce dernier et l'environnement.

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