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Cette école d'Arts Martiaux Traditionnels a été fondée à Bordeaux en 1975 par Frédéric DUPERTOUT. Par la forme et par l'esprit, elle ne le cède en rien aux écoles traditionnelles d'arts martiaux que l'on rencontre au Japon. Le karaté, le ju jitsu que l'on y enseigne sont issus des plus vieilles techniques que le Maître SANO Teruo reçut de ses anciens maîtres, et qui furent rassemblées sous le nom de "YOSEIKAN SANO RYU " - et plus récemment - "SANO RYU KARATE JUTSU"

lundi 19 août 2013

DES EXEMPLES A NOS PORTES

Les vacances de beaucoup d'entre vous touchent à leur fin et nous allons bientôt nous retrouver. Nous ferons aussi la connaissance des débutants qui viendront apprendre le karaté chez nous.
Dans quelques semaines je vous parlerai de ce qui concerne directement le budo, et notamment la signification des termes japonais, mais en attendant, il nous reste un peu de temps pour rêver... Rêver de ceux qui nous ont montré la voie : héros de chez nous -
Le Chevalier Bayard
Bayard, le "Chevalier sans peur et sans reproche", Roland, mort à Roncevaux -, etc. Mais aussi ceux de chez nos anciens ennemis : Japonais, Allemands, et beaucoup d'autres.
Lorsque mon père, le lieutenant Dupertout fut pris, munitions épuisées, par les Allemands de la 4e SS-Panzergrenadierdivision "Polizei I", il s'était battu avec une telle bravoure, c'est-à-dire qu'il avait, à la tête de sa compagnie, tué tellement d'Allemands, que ceux-ci, figés au "présentez armes" lui ont rendu les honneurs de la guerre.
Aujourd'hui, nous sommes redevenus amis avec les Anglais, les Japonais, les Allemands, et l'un d'entre eux d'ailleurs a combattu à Verdun contre mon grand-père. Il s'appelait Ernst Jünger, est mort à 103 ans et a écrit, parmi beaucoup d'autres, un chef-d'oeuvre intitulé "Orages d'acier" (*).
Ernst Jünger
Il faut le lire absolument.

L'état d'esprit, devant le cataclysme et la mort hurlante, de ce type d'homme stupéfiant est à peine croyable, et pourtant tout sonne juste, on sait qu'il ne fabule pas. Il y a là une indispensable leçon de vie et on ne peut qu'envier cette sorte de joie de vivre face à l'épouvante et à l'horreur.
Nous pratiquons tous les arts martiaux, et à ce titre, même si nous traversons une période de paix, nous nous sentons forcément concernés par la peur, le danger et même le risque mortel. Le témoignage de ceux qui ont vécu ces paroxysmes est indispensable comme modèle de comportement. Tout ce que nous sommes provient d'exemples que l'on s'efforce d'imiter. Et même si certains sont inimitables, ils peuvent déjà nous servir de référence, comme expérience intérieure.
Eh bien, qu'en pensez-vous ? 
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(*) Ernst Jünger a obtenu en 1982 le prestigieux prix Goethe pour son oeuvre littéraire.
Tomoe Gozen, femme samouraï, à la bataille d'Awazu (1184)


4 commentaires:

  1. Bonjour à tous, voici une vidéo rare de Ernst Jünger : http://www.dailymotion.com/video/x4l6ez_ernst-junger-apostrophes-1981_news

    A très bientôt !

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  2. "Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre." Marc-Aurèle

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  3. Cette video est très intéressante en tant que témoignage,mais elle est très loin de rendre la dimension sidérante du livre de Jünger "Orages d'acier".

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  4. Bonjour,
    Je vais me procurer cet ouvrage pour la rentrée. Dans un même ordre d'idée, j'ai vu récemment la version remasterisée du film "Les 7 samouraïs" de Kurosawa. En dehors de l'évident plaisir qu'il y a à revoir ce classique pour la qualité de ces images et le jeu de ces acteurs, il m'a semblé que cette œuvre contenait plusieurs leçons, cachées ou non, de combat, de stratégie, de solidarité... Pourriez-vous, dans un prochain post, en décrypter quelques éléments ?
    Cdlt

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